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Quelques données scientifiques contre l'idéologie
Les communautés minoritaires donc assez endogames de Palestine : Druzes, Palestiniens chrétiens ; ainsi que Libanais chrétiens comme musulmans (chiites ?) d'ailleurs (il est largement démontré aujourd'hui que les Phéniciens et les dits Israélites étaient, au Ier millénaire avant notre ère, génétiquement et ethniquement indiscernables, marqués par la même souche cananéenne, mais simplement de religions différentes...) ; forment bien un "cluster" autochtone*, descendant des habitants du début de l'ère chrétienne, avec les Samaritains qui peuvent être considérés comme le point de référence (800 personnes environ aujourd'hui, jamais bougé, très endogames).
[* Principe des distances génétiques : jusqu'à 0,03, même peuple ou différence entre peuples voisins ayant constamment interagi au long de l'histoire (Français et Italiens du Nord, Allemands, Anglais...). 0,05, c'est la distance entre un Français et un Italien de la région de Rome. À 0,06, on a déjà plus que la différence avec un Grec ou un Russe, on arrive aux limites du continent. 0,1, c'est le Maroc, c'est un AUTRE continent.]
Il s'agit de descendants des 10 tribus hébraïques du Nord (royaume d'Israël proprement dit, après Salomon et jusqu'à la conquête assyrienne en -722) ; des Israélites, mais qui ne reconnaissent que la Torah (pas les livres ultérieurs) et refusent le Temple de Jérusalem comme sanctuaire exclusif, lui préférant Béthel et le Mont Garizim ; étant pour cela rejetés par les Judéens (les Juifs proprement dits), bien qu'ils auraient pu avoir accès au Temple jusque tardivement, à l'époque romaine.
Les Galiléens, peuple de Jésus, étaient quant à eux juifs (reconnaissant les autres livres que le Pentateuque), mais néanmoins considérés "mauvais" juifs, à la pratique religieuse "impure", par les Judéens ; d'où la question "ne serais-tu pas un Samaritain ?" qui lui est souvent posée dans les Évangiles – ce n'est sans doute pas par hasard qu'il s'était engagé dans cette voie spirituelle "dissidente" et contestataire du pouvoir des "gardiens du Temple"...
Il n'en reste pas moins que ces populations étaient bien les descendantes des tribus israélites/hébreues, certes sans doute mâtinées d'apports ultérieurs dans les contextes assyrien, perse et hellénistique ; mais pas plus ni moins (soyons sérieux) que les Judéens qui se prétendaient pour des raisons politico-religieuses plus "purs".
Autre fait fascinant, d'ailleurs, mais qui risquerait hélas de provoquer des débats sans fin en commentaires : le SANG trouvé sur le fameux Suaire de Turin (qui n'est cohérent et rationnel que comme celui de l'homme mort effectivement drapé dans le linceul), s'est avéré "matcher" essentiellement avec celui des actuels Druzes, qui vivent entre la Galilée et le Sud du Liban et en sont clairement une population très autochtone, qui a adopté cette spiritualité syncrétique autour de l'an 1000... Autrement dit, avec un ADN typiquement galiléen !
Les Juifs qui ne sont pas très éloignés du "cluster", même dans la diaspora (Égypte, Irak), sont les KARAÏTES (non talmudiques) qui ont eux aussi fait preuve d'une forte endogamie depuis leur départ de la Terre Promise.
Les Palestiniens musulmans en sont un peu plus éloignés, s'étant forcément plus brassés au fil des siècles dans la grande Oumma musulmane.
Mais rien à voir avec les Ashkénazes d'Europe centrale ou les Sépharades d'Afrique du Nord, dont l'éloignement équivaut largement celui des Grecs anatoliens, des Bédouins arabes ou des descendants des Égyptiens...
La réalité, qui apparaît ici pure et simple, est tout simplement qu'après la chute du Temple (en l'an 70) puis la destruction pure et simple de Jérusalem par les Romains (an 135), en l'espace d'un ou deux siècles, la majorité du peuple de Jésus, voyant ainsi ses prophéties s'accomplir, s'est tout simplement convertie à sa foi.
Puis, au VIIe siècle (en prenant en compte aussi, entre temps, l'hécatombe de la Peste justinienne), viendra l'Islam, auquel un nombre croissant de Palestiniens se convertiront ; s'insérant dès lors au sein de vastes empires et d'une communauté s'étendant depuis l'Inde jusqu'au Maroc, avec nécessairement plus de mélanges.
Le judaïsme survivra finalement mieux dans les communautés expatriées loin de leur ancienne terre de Sion et épargnées par les répressions romaines ; notamment les groupes de marchands itinérants, les Radhanites, qui seront les vecteurs du talmudisme et compenseront leur petit nombre par une forte exogamie : de là naîtront les mythes (juif) de la "diaspora" et (chrétien médiéval) du "Juif errant"...
Il y a en réalité deux Talmud : celui dit "de Jérusalem", en réalité rédigé essentiellement... en Galilée, peu après la deuxième guerre judéo-romaine en 135 ; et dont de nombreux fragments ont tout simplement... disparu, peut-être parce qu'ils tendaient vers une certaine conciliation avec le messianisme chrétien (certains fragments qui nous sont en revanche connus se sont avérés carrément écrits... par dessus du texte chrétien, en araméen "christopalestinien" !) ; et celui dit "de Babylone", élaboré deux siècles plus tard, qui s'imposera et est entièrement voué quant à lui à contredire la dangereuse "hérésie" chrétienne émergente ; faisant en cela preuve d'un certain prosélytisme.
Il n'y a jamais eu d'"exil (diaspora) des Juifs après la destruction du Temple (puis de Jérusalem elle-même) par les Romains" ; mais un peuple "hasmonéen" du Christ qui s'est largement converti, entre cette époque et la légalisation du christianisme dans l'Empire au IVe siècle, à sa nouvelle religion ; et un judaïsme qui a finalement mieux survécu dans des communautés éloignées déjà largement préexistantes à ces événements (et qui commenceront alors parfois, à l'encontre du dogme de l'élection strictement "réservée" aux descendants des 12 tribus, à convertir des populations environnantes). Le mythe de la "dispersion" visant évidemment à nier le premier fait, gênant.
Ceux qui ne reconnaissent pas le Talmud, les Karaïtes, sont comme on l'a dit restés quant à eux nettement plus endogames, et, pour ceux qui ne sont pas très éloignés de leur terre d'origine (Égypte, Irak), "collent" nettement plus au cluster.
A contrario, même si le "légendaire" apport khazar (peuple d'Asie centrale installé dans la steppe pontique au VIIe-VIIIe siècle et converti au judaïsme) est sans doute parmi eux minoritaire, peut-être de l'ordre de 10 ou 15%, les Ashkénazes d'Europe apparaissent extrêmement éloignés de ceux qui se rattachent le plus probablement au peuple israélite/"hébreu" qui peuplait la Palestine il y a 2000 ans*.
Tout ceci ne signifie pas, bien sûr, que quiconque n'aurait "pas le droit" de vivre en Palestine... sans quoi, certaines communautés juives auraient plus ce "droit" que les Palestiniens musulmans. Mais lorsqu'une idéologie prétend s'emparer d'une terre, et en faire déguerpir ceux qui y vivaient depuis des générations (au moins) au motif que "c'est la terre de ses ancêtres", il peut être permis d'avancer quelques arguments qui la contredisent.
[* https://fr.wikipedia.org/wiki/Études génétiques sur les Juifs#ADN-Y_des_Juifs_ashkénazesLes lignages masculins ashkénazes : environ 20% de E1b1b, et 40% de J qui rattachent au Proche-Orient... Mais aussi 10% de R1b ouest-européen ; et 7 à 20% (ce n'est pas très clair... peut-être parce que ça dérange) de R1a est-européen/eurasien (potentiellement khazar, 15% au Kazakhstan, très haut chez les Lévites) ; le mystérieux G2c, pour l'instant identifié seulement en Afghanistan, potentiellement centre-asiatique, de même que Q1, qui pointe lui aussi vers cette région du monde (2% au Kazakhstan) ; bref environ 30% Europe de l'Est et/ou Asie centrale...
Les lignages maternels sont encore plus largement étrangers au Proche-Orient.]
Il peut être intéressant de reproduire ici ce que nous avons pu écrire dans notre article sur l'Égypte :
"Concernant la fameuse question "du", ou plutôt des "pharaons de l'Exode" : il est en effet question, dans le texte biblique, non pas d'un mais d'au moins deux souverains ; et sans doute plus en réalité, si l'on s'efforce de rattacher rationnellement le récit à des évènements historiques réels.
"Le" pharaon qui jette "les Hébreux" dans l'esclavage (au moins une, voire deux générations avant la naissance de Moïse) pourrait selon nous correspondre au "triumvirat" formé par le "putschiste militaire" Horemheb, qui "liquide" réellement et définitivement l'expérience monothéiste atonienne après la mort prématurée de Toutankhamon, tout en tâchant également de limiter le pouvoir du clergé d'Amon de Thèbes, c'est à dire du Sud ; son "adjoint", qui lui succèdera, Ramsès Ier, d'une famille aristocratique du Delta ; et le fils de celui-ci, Séti Ier, d'ores et déjà associé au pouvoir et successeur désigné de son père âgé. "Les Hébreux" désigneraient ici un groupe de partisans irréductibles de l'atonisme, ou en tout cas d'opposants politiques à la dérive tyrannique de la monarchie millénaire, condamnés aux "travaux forcés" sur les grands chantiers et qui dans leur servitude entreront forcément en contact avec la main d'œuvre exploitée venue du Levant, alors "protectorat" de l'Égypte.
Le pharaon sous lequel ces esclaves participent, entre autres, à l'édification de Pi-Ramsès (commencée, de fait, sous Séti) ; et qui, craignant leur possible révolte, ordonne la mise à mort des nouveaux-nés, dont réchappe Moïse qui grandira ensuite à sa cour (réalité, ou récit mythifié quant à un jeune noble d'origine plus ou moins levantine ?) jusqu'à son meurtre d'un contremaître et sa fuite vers le désert du Sinaï ; pourrait tout simplement être Ramsès II, au long règne de près de 70 ans (-1279 à -1213 selon les dates les plus communément acceptées).
Enfin, le pharaon qui explicitement dans le texte lui "succède" après sa mort "âgé", alors que Moïse lui-même est supposé avoir 80 ans et vivre auprès des Madianites dans le désert depuis 40 ans ; serait bien entendu son successeur Mérenptah, sous lequel apparaît sur une stèle la toute première mention d'Israël (comme peuplade, et non comme cité, d'après le hiéroglyphe déterminatif), sur qui il revendique évidemment la victoire (les Égyptiens ne relataient jamais par écrit leurs défaites, mais pouvaient éventuellement "enjoliver" en victoires des revers relatifs à leurs yeux).
Dans les faits, c'est effectivement sous le règne de celui-ci, par ailleurs soumis aux premiers assauts des Peuples de la Mer, et autres troubles et difficultés diverses (symbolisées par les "plaies" ?), que débute le processus qui conduira à brève échéance à la perte de l'hégémonie égyptienne (établie depuis -1500 environ) sur le Levant/Canaan ; d'où la campagne militaire rapportée sur la fameuse stèle : c'est de fait, en réalité et comme certitude historique que l'on peut avoir, le Levant en tant que tel qui est "sorti d'Égypte" à cette époque ; et peut-être aussi, par voie de conséquence, une bonne partie de la main d'œuvre servile qu'il lui fournissait ; les eaux de la "Mer des Roseaux" (région marécageuse-lagunaire à l'emplacement actuel du canal de Suez) qui se "referment" sur les troupes pharaoniques, pouvant alors symboliser la "fermeture" de cette frontière et la fin de cette domination...
Suite à cela, les semi-nomades "hébreux" (du vieux terme à la fois égyptien et levantin "hapirou", désignant ces bandes errantes et plus ou moins pillardes du désert) "régleront leur compte" aux cités cananéennes, auxquelles était peut-être reprochée leur longue "collaboration" avec le pouvoir égyptien, et en tout cas leur appropriation des terres ; affaiblies, forcément, par la rupture de leur lien avec la vallée du Nil, en ces temps troublés qualifiés d'"effondrement de l'Âge du Bronze"...
https://laviedesidees.fr/Jacob-Rogozinski-Moise-l-insurge
Le "yahvisme décalogique" de "Moïse", qui deviendra la religion pilier d'Israël, était sans doute le fruit d'une interpénétration de plusieurs siècles entre spiritualité et philosophie de Kemet ("Maât"), et les religions tribales du désert "madianite"-"shasou", "bédouin", entre Sinaï et Nord de l'Arabie ; peut-être, notamment, autour d'un puissant et impressionnant volcan de cette région dont la "Montagne de Dieu", "Horeb" ou "Sinaï" du récit a toutes les caractéristiques (et qui ne serait bien sûr pas le Mont Sainte-Catherine actuellement désigné comme tel).
Cette "coexistence" entre ces deux composantes sera de fait à l'origine d'une "tension" permanente dans l'idéologie spirituelle hébraïque ; entre la rude religion tribale de pasteurs nomades, et les valeurs de Maât portées par les prophètes et qui triompheront finalement dans le messianisme chrétien (imprégné également, quant à lui, d'une certaine philosophie grecque et peut-être de zoroastrisme).
Une autre conséquence de cette "sortie du Levant d'Égypte" autour de -1200, étant qu'elle affaiblira "mécaniquement" le Delta voisin, bastion de la lignée ramesside (XIXe dynastie) ; et permettra sans doute le "retour en force" du Sud "noir" avec la XXe (vers -1190) puis XXIe dynastie que nous allons maintenant voir."
Par la suite, et contrairement à l'impression d'extermination totale et de "grand remplacement" donnée par le récit biblique, ces "Hapirous" se mêleront largement à la population de souche cananéenne (peut-être à la population laborieuse, seules les élites étant massacrées comme décrit) ; tout comme d'ailleurs, cet autre élément arrivé "en force" au Levant à l'époque qu'étaient les Peuples de la Mer (vus dans notre article sur le mythe "atlante")... C'est cette admixture qui "fondera" pour l'essentiel l'ethnicité de l'Israël (puis des deux royaumes d'Israël et de Juda) dit "du premier Temple", avant les conquêtes assyrienne du Nord, puis babylonienne du Sud, et enfin perse puis grecque de l'ensemble ; tout comme, d'ailleurs, celle absolument identique des Phéniciens voisins, qui ne partageaient simplement pas la religion yahviste. Telle est la base, avec les apports encore postérieurs à -500 jusqu'au Ier siècle, de la composition génétique de notre "cluster" vu ici.
À cette époque, entre -1000 et -600 grosso modo, la Phénicie endossera comme on le sait le rôle du grand "hub" entre l'Orient, l'Occident et, sans doute par l'entremise des dynasties libyennes de la 3e période intermédiaire en Égypte, un grand quart Nord-Est de l'Afrique ; et le royaume de David et Salomon en était selon toute vraisemblance un des multiples petits États "clients" de l'arrière-pays, bénéficiaire de leurs routes commerciales, qui bâtira sur cela sa légende... aujourd'hui mondialement connue. Tous les récits de ses relations avec "Tarshish" (très probablement Tartessos en Andalousie, aboutissement occidental ultime des routes méditerranéennes et probable dernier "avatar"-inspiration de l'Atlantide), comme avec "Saba" (Yémen-Éthiopie-Érythrée), s'inscrivaient sans l'ombre d'un doute dans le contexte phénicien.
La lutte de longue haleine contre les Philistins, "Peuple de la Mer" établi sur la côte du Levant Sud, imprégné de culture égéenne mais certainement d'origine beaucoup plus occidentale, tyrrhénienne, en fait également, on l'a dit, les véritables grands vainqueurs de ce que le célébrissime récit de Platon entendait par "Atlantes" ; et il est d'ailleurs amusant que Simcha Jacobovici dans le documentaire de Cameron, grand militant sioniste par ailleurs, ne semble "tilter" cela à aucun moment...
Malato, que nous avons vu dans notre article consacré aux Bagaudes, donnera de l'État israélite la convaincante description qui suit : "des institutions empreintes de socialisme. (...) L’usure était sévèrement proscrite. Tous les cinquante ans, les terres aliénées faisaient retour à leurs anciens possesseurs, et les esclaves sémites recouvraient la liberté. La grande fête nationale était la Pâque qui, plus tard, passa dans le judaïsme réformé ou christianisme et qui commémorait l’émancipation du prolétariat israëlite, jadis opprimé par les Égyptiens."
"Les Juifs vécurent longtemps sous une sorte de république élective, les mutineries du peuple tempérant l’autorité dictatoriale des juges. À la fin, lassés de ces tiraillements et devenus moins nomades, ils demandèrent un roi. La fonction quelque agréable qu’elle fût, avait ses désagréments, et le premier de ces souverains, Saül, eut à combattre, après son couronnement, l’hostilité parfois sourde, jamais assoupie de l’ex-juge Samuel qui, non sans peine, s’était démis de ses fonctions en sa faveur, croyant trouver en lui un simple instrument. Les autres rois eurent à lutter contre des démagogues au verbe enflammé, qualifiés de prophètes et qu’une partie du peuple, plus durement asservi que jamais, soutenait de ses vœux et de ses espérances."
[Et puis, il convient peut-être de revenir sur le sujet de ce "dogme", pseudo-"scientifique", que nous avons déjà maintes fois évoqué pour le dénoncer : "Ex Oriente Lux" ; c'est-à-dire que la "lumière" de toute civilisation sur la planète, ou en tout cas une bonne partie (les plus réalistes ne revendiquent tout de même pas la Chine ou les Amériques), serait exclusivement "venue" du Proche-Orient ; et "rien" ne se serait développé localement de manière autonome, notamment, en Europe et en Afrique. Eh bien, il est tout de même assez "curieux" de constater que les contours de l'"Oriente" d'où est censée être sortie ("Ex") cette "Lux"... correspondent assez exactement aux frontières revendiquées par les courants ultra-sionistes comme celles du "Grand Israël". N'est-il pas intéressant, il est vrai, tant qu'à revendiquer un vaste territoire, que celui-ci soit en plus celui d'où est supposée être sortie "toute civilisation" humaine ; ce dont l'"élection divine" dont on se réclame, ne serait au fond qu'un "aboutissement logique" ? Une "légitimité" d'autant plus "nécessaire" d'ailleurs que, une fois instauré, ce "Grand Israël" est supposé régner sur "les nations", autrement dit l'humanité entière !
Est-ce "antisémite" que de penser et écrire cela ? Nous ne voyons nullement en quoi, dès lors qu'il s'agit là du dogme théologique bel et bien établi, et vérifiable, de certains courants "messianiques" (pas la totalité) du judaïsme. Mais certains courants libéraux, pour ne pas dire non-religieux ne sont pas loin de penser la même chose, en proposant par exemple sous les auspices de leur propre conception de la "démocratie" et du "droit" un "gouvernement mondial", dont une bonne capitale pourrait bien être Jérusalem...
L'antisémitisme, c'est selon nous de tenir TOUS les Juifs, par cette qualité même acquise par leur seule naissance, pour "coupables" de tout un ensemble de faits, imaginaires ou pourquoi pas bien réels, commis par des Juifs ; et insusceptibles "par essence" de se dissocier de ces agissements. Nous ne souscrivons évidemment pas un instant à une telle vision.
La vieille pensée racialiste européenne, confluant dans sa "quintessence" nazie, proposait quant à elle, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, un mythe de "race civilisatrice" bien entendu "blanche", "aryenne", jaillie du Caucase voire du Nord de l'Europe et elle aussi à l'origine de tout ce qui a pu être qualifié de civilisation sur la planète ; mythe fort heureusement totalement tombé aux oubliettes depuis. Une telle "théorie" a bien entendu sa place dans les poubelles de l'histoire ; et c'est tout simplement de la même manière que nous pensons que, portée par quelque juif ou non-juif (généralement, abruti zététicien de base) que ce soit, toute "théorie" similaire, telle que "Ex Oriente" ou oserions-nous dire "Ex Grand Israël Lux", y a sa place également. Ce n'est pas parce que, si respectable soit-elle pour sa grande portée historique, la mythologie d'un peuple particulier affirme que l'humanité décimée par un "Déluge" s'est redéployée depuis "l'Ararat", effectivement probable région d'origine des pasteurs d'haplogroupe J qui constituent les lignages masculins du dit peuple ; qu'en réalité le génie du "phénomène humain" n'a pas jailli d'une multitude de foyers géographiques distincts, donnant le tableau magnifique de sa diversité.]
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