• La chute de l'Occident ne pourrait être qu'une bonne chose y compris pour les Occidentaux eux-mêmes

    Adieu l'inepte légende noire autour de la "chute de l'Empire romain" et des "âges obscurs" qui auraient suivi... 

    Légende noire évidemment construite par une Modernité occidentale qui veut ainsi faire passer l'éventualité de sa propre chute pour une catastrophe à éviter absolument ; et effectivement tous les discours "réactionnaires" que l'on entend à l'heure actuelle consistent en dernière analyse à vouloir "sauver" une "civilisation" qui ne rime plus à rien depuis belle lurette, pour ne pas dire N'EXISTE DÉJÀ PLUS.

    La Modernité occidentale a par ailleurs toujours fait de l'Antiquité gréco-romaine son modèle ; car en effet, on a les "modèles" qu'on peut... :

    "Nous avons reproché à nos ancêtres l'adoration superstitieuse des Hébreux, et nous sommes tombés dans une adoration non moins superstitieuse des Grecs et des Romains ! Nos ancêtres juraient sur la Bible et sur Jérusalem ; une nouvelle secte a juré sur Sparte, Athènes et Tite-Live.

    Ce qui est curieux dans ce nouveau genre de religion, c'est que ses apôtres n'ont jamais eu une vision correcte de la doctrine qu'ils étaient en train de prêcher, et que les modèles qu'ils nous ont proposés sont diamétralement opposés à leurs déclarations et à leurs intentions. Ils nous ont vanté la liberté de Rome et de la Grèce, et ils ont celé qu'à Sparte une aristocratie de 30 000 nobles tenait sous un horrible joug 600 000 esclaves ; que pour empêcher l'accroissement numérique de ce genre de nègres, les jeunes Lacédémoniens allaient de nuit à la chasse aux ilotes, comme des bêtes sauvages, et qu'à Athènes, ce sanctuaire de toutes les libertés, pour chaque personne de condition libre, il y avait quatre esclaves, qu'il n'y avait pas de maison dans laquelle le régime despotique de nos colonies d'Amérique n'était exercé par ces présumés démocrates ; que sur environ cinq millions de personnes qui peuplaient la Grèce entière, plus de trois millions cinq cent mille étaient esclaves."

    (François Constantin Volney, cours à l'École Normale)


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